16 nov. 2011

Sydney, le retour !!!


Challis Avenue dans Potts Point

Quelques heures devant nous nous permettent de visiter les quartiers résidentiels de Potts Point, Paddington et Darlinghurst. Ces inner suburbs, comme on dit ici, sont les coins chics et anciens en périphérie de la City et de l'océan. Toutefois, ces faubourgs sont encore souvent associés à la pègre qui y avait élu domicile dans les années 1920. Kings Cross reste d'ailleurs proche du quartier chaud de Sydney et jouit d'une atmosphère animée grâce à ses nombreux cafés.
Armés de notre livre touristique qui nous propose un tour de Potts Point, notre entrée se fait par la belle Victoria Street, bordée d’arbres cachant derrière leur feuillage de larges et somptueux balcons de maisons de l’époque victorienne… Tout ceci donne un petit air britannique à ce coin charmant. Ici pas de foule, le CBD paraît loin, même si une dizaine de minutes à pied suffit pour le rejoindre. 


El Alamein Fountain














Les demeures de ce vieux faubourg offrent un bon exemple du désir d'harmonie qui conduisaient les architectes à respecter le paysage urbain au 19ème siècle. Les formes monumentales, ainsi que les détails des frises, des corniches et des parapets en stuc, et même les tympans aux motifs en arête de poisson, respectaient un cahier des charges qui alla jusqu'à prévoir en 1831 que toutes les maisons devaient coûter au moins mille livres. L'ombre des porches des maisons, qui prolonge celle des arbres de la rue, contribue à faire d'une promenade dans Potts Point un moment de détente dans Sydney.


Quelques sydneysiders (c’est bizarre, mais les habitants de Sydney s’appellent ainsi !) sortent de chez eux avec leur parapluie… Ce matin, même météo qu’hier, une bruine tombe de ce ciel gris qui fait disparaître les plus hauts gratte-ciels du CBD … je repense à ce qu'on peut lire dans les guides à propos du temps à Sydney : 300 jours de soleil par an, comme si c’est ici qu’il fait le plus beau sur ce continent ! C’est la deuxième fois qu’on passe dans cette ville, et c’est toujours pas le grand ciel bleu, même nos derniers jours dans un mois, seront nuageux et pluvieux, mais on ne le sait pas encore ! Alors les guides et leurs légendes… on se méfie quand même ! ^^

Maisons mitoyennes typiques sur Victoria Street


Quartier de Paddington

"Dieu est mon droit" : devise de la monarchie britannique depuis le 15ème siècle

Façades décrépies sur Five Ways (5 chemins)












































On jette un coup d’œil en bas des McElhone Stairs. Ces escaliers ont remplacé l'échelle de bois qui reliait Woolloomooloo Hill ou Kings Cross au domaine inférieur.

Édifiée dans les années 960, El Alamein Fountain est une fontaine en forme de fleur de pissenlit, située au cœur du quartier de Kings Cross. Elle commémore le rôle de l'armée australienne pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le siège de Tobrouk en Lybie et à la bataille d'El Alamein en Égypte.

Ensuite on passe à Paddington qui conserve des rues étroites avec ses maisons historiques, posées par rangées entières. Toujours ces arbres centenaires, c’est une promenade agréable ! Ça donne envie d’habiter une de ces charmantes maisons anciennes.



Et dire que ces vieux quartiers ont été sauvés d’une démolition par des promoteurs peu scrupuleux au cours du 20ème siècle qui voulaient ériger des dizaines de ces tours affreuses !




Les collines de Paddington nous offrent quelques vues plongeantes sur le Harbour. On trouve ici quantité de restaurants, galeries d'art, boutiques de design et de mode. Mais les célébrités du coin sont les terrace houses victoriennes à un ou deux étages avec leurs magnifiques vérandas et balcons en fer forgé, surnommés "dentelles de Paddington". Ces logements sont parfois très étroits.
Ces terrace houses furent bâties par la bourgeoisie au 19ème siècle, puis abandonnées pour des villas plus luxueuses en bord d'océan ou pour des quartiers plus aérés. Menacées par la démolition lors de la Grande Dépression des années 1930, elles furent finalement peu à peu réhabilitées après la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui, elles valent une fortune et attirent artistes, stars, banquiers, etc... Paddington est un des quartiers les plus recherchés de Sydney.

L'essor de Paddington commença dans les années 1840 après qu'on décida de construire les Victoria Barracks. Il s'agissait alors "d'un endroit à l'aspect des plus sauvages... dunes de sables ponctuées de taches de broussailles, creux et bosses en abondance". Cependant, le terrain trouva rapidement des acquéreurs, qui élevèrent ces fameuses terrace houses.
Les façades sont ornées de balcons ouvragés mêlant les styles victorien et néoclassique.

Five Ways est un croisement de cinq rues comme son nom l'indique. Ce pôle commercial se développa dès la fin du 19ème siècle. Ce carrefour était situé sur la ligne de tramway qui assurait la liaison entre la ville et Bondi Beach. Aux cinq angles se dressent toujours les boutiques de l'époque, qui ont gardé beaucoup de cachet.

Bon nombre de rues de ce quartier concentre galeries d'art, bars et restaurants.
Sur Duxford Street, l'uniformité des terrace houses aux teintes claires répondait à la conception victorienne d'un urbanisme harmonieux.
Les "maisons en pain d'épice" de Broughton Street et Union Street ont un décor tellement fantaisiste (pignons à forte pente avec bordures ajourées) que leur style a pris le nom de "gothique pittoresque".

Warwick, demeure bâtie vers 1860 au bout d'un rang d'humbles maisons, est d'un style parfois qualifié avec poésie "d'arthurien". Tourelles et créneaux ornent jusqu'au garage situé à l'arrière de la maison.
Windsor Street abrite des maisons, dont certaines font seulement 4,5 m de largeur.
L'une des plus anciennes rues du quartier, Paddington Street donne l'impression d'être dans un bois avec l'épais feuillage des platanes qui font de l'ombre à certaines des plus belles demeures victoriennes du faubourg. Entre 1860 et 1890, 3800 maisons ont été construites. Destinées à la location, elles arboraient les "dentelles" en fer forgé, les pilastres et les frises, volutes et corniches ouvragées en vogue à l'époque.
La London Tavern, ouverte en 1875, est le plus ancien pub de banlieue. Comme beaucoup de commerce du quartier, elle est située à l'extrémité d'une rangée de terrace houses.


On traverse aussi le très chic quartier d'Elizabeth Bay, à la mode dans les années 1920. Il est aujourd'hui plébiscité par les écrivains, journalistes et artistes en tout genre. On découvre ici de beaux immeubles Art Déco et de jolie vues sur la baie du même nom.
Le premier propriétaire du terrain aménagea ici un paradis de botaniste agrémenté d'étangs, de grottes ornementales et de sentiers sinueux qui conduisent à l'océan.

Elizabeth Bay House est une maison bourgeoise néo-classique datant de 1832. De style Greek Revival, elle est dotée d'un bel escalier.




Paysage urbain typique : enseignes sur Pitt Street


Enfin, on retourne en direction de Darlinghurst et du centre par Oxford Street, en passant devant d’anciens bâtiments tels le Paddington Town Hall ou encore l’ancienne poste.

L'Hôtel de Ville est construit dans un style inspiré par la Renaissance.












Le Paddington Village possède aujourd'hui une population jeune et aisée. A l'origine, c'était une banlieue ouvrière, principalement habitée par les charpentiers, les carriers et les maçons qui encadraient les équipes de bagnards condamnés à construire, dans les années 1840, les Victoria Barracks. Ces artisans et leurs familles occupaient des rues étroites bordées de maisons spartiates bâties, comme la caserne ou les hôtels et les magasins du quartier, en pierre extraite sur place. Quelques-unes de ces demeures subsistent.

??? Juniper Hall est un superbe exemple d'architecture géorgienne qui fit construire par un forçat libéré devenu distillateur de gin. Le nom du lieu est dû au fait que le genièvre (juniper en anglais) est le principal ingrédient servant à la fabrication de la liqueur qui avait fait sa fortune.
Ayant échappé à un programme de démolition dans les années 1980, c'est la demeure la plus ancienne de Paddington. Elle est aussi probablement la plus vaste du faubourg. Il fallait de la place pour le propriétaire qui a eu 28 enfants au total.

Darlinghurst Road est considérée comme la rue la plus "bohémienne" du pays.

Lors de la guerre du Vietnam, certains G.I en permission préféraient Sydney aux sordides Saïgon et Bangkok comme arrière-base. Ils la considéraient comme plus américaine. Sydney commença alors à rassembler bars, night-clubs et sex-shops dans ce quartier de Darlinghurst, dit chaud ! Il est encore aujourd'hui le coin le plus "décalé" de la ville.





L'Old Gaol Darlinghurst était l'ancienne prison de Woolloomooloo. Sa construction, entreprise en 1822, prit pas moins de 20 ans. Entourés par des murs de près de 7 m d'épaisseur en pierre extraite et taillée sur place, les quartiers de détention rayonnent autour d'une rotonde centrale. Il y eu 67 exécutions capitales et son bourreau le plus célèbre était surnommé "l’Étrangleur".










On se dépêche de retourner prendre nos affaires car un avion pour Auckland nous attend ! Hâte de découvrir notre prochaine destination. En effet, la Nouvelle-Zélande est un pays qui m’a toujours attiré !




Quantas, la compagnie aérienne aux couleurs australiennes

5 nov. 2011

Premiers jours à Sydney

Avec 4 millions et demi d’habitants et son titre de capitale économique et commerciale d'Australie, Sydney est la première ville du pays. L’éternelle rivale de Melbourne est une des plus grandes métropoles de l’hémisphère Sud.

Ville d'océan et de lumière avec ses 70 plages idylliques, Sydney fascine le monde entier.
















Comme à chaque fois durant les premières heures dans une ville récente à l’anglo-saxonne, j’ai du mal à m’habituer à ce mélange d’architecture moderne et coloniale britannique dans un chaos urbanistique, que Naru adore de par le côté irréel que ça dégage. Moi j’aime quand il y a de l’uniformité dans ce que je vois.


La skyline de Sydney vu depuis Farm Cove
Au centre se dresse la vilaine tour sombre Governor Phillip.
A sa gauche, on distingue Aurora, l'éco-building de 2000 de Renzo Piano, gratte-ciel blanc coiffé d'un chapeau incurvé.

Ensuite, en allant vers la gauche :
- la Chifley Tower,
- le siège de la Deutsche Bank, immeuble noire datant de 2005 avec son sommet inachevé),
- la Sydney Tower dorée.




La Chifley Tower est le gratte-ciel le plus haut de la ville, en prenant en compte la pointe à son sommet.


Cependant, assez vite, on s’habitue et comme dans les grandes villes américaines, il y a une ambiance particulière, agréable à vivre… peut être due aux larges avenues qui ne sont pas tant que ça envahies par les voitures (il y a une grande proportion de taxi) ou bien grâce à la propreté des rues et la présence d’œuvres d’arts contemporaines, un peu partout, ou encore la présence de parcs à deux pas du centre et surtout le Royal Botanic Garden avec sa vue sur la skyline (ligne de gratte-ciel) de la ville.


On tombe tout de suite nez à nez avec des espèces animales et végétales inédites chez nous, comme par exemple, un ibis un peu repoussant fouillant dans les poubelles avec son long bec incurvé, tel un pigeon.






Pitt Street, rue piétonne commerçante très animée


Arcades du General Post Office















De magnifiques arbres aux fleurs violettes égayent les esplanades, preuve que le printemps bat son plein dans cette partie du monde.

Le CBD (central building district = centre des affaires) qui est au cœur de Sydney, recèle un nombre important de galeries marchandes sur plusieurs étages dont certaines s’apparentent à de vrais labyrinthes débouchant sur les 4 côtés des blocs et parfois passant sous les avenues. 

Une rue originale














La Reine Victoria toise les passants du regard devant le building portant son nom
Dans le centre, ces boutiques sont de plus en plus luxueuses et côtoient des hôtels de luxe eux aussi, tel un Hilton à la façade hideuse ! Certaines de ces galeries sont implantées dans de superbes monuments ou passages de l’époque victorienne. En effet le Sydney victorien de la fin du 19ème siècle était réputé pour ses vastes galeries marchandes.


Victoria Building














Le superbe Victoria Building fut érigé à la toute fin du 19ème siècle, comme halle aux fruits et légumes. Cette extravagante bâtisse victorienne de grès de trois étages occupe tout un pâté de maisons. L'extérieur sculpté est très impressionnant et dominé par des coupoles en cuivre.
mais l'intérieur est encore plus opulent avec ses mosaïques, ses vitraux et l'originale Horloge royale de 1 tonne suspendue au dôme de verre central. Cette Royal Clock ajoutée en 1982 arbore, au-dessus d'une copie des quatre cadrans de Big Ben, une partie du château écossais de Balmoral. A chaque heure, une parade montre des scènes de la vie de divers monarques anglais.
La halle ferma à la fin de la Première Guerre Mondiale et l'édifice faillit être démoli dans les années 1950.
Le QVB, comme on le surnomme, abrite aujourd'hui plus de 200 boutiques et cafés de luxe. C'est un des lieux les plus prisés pour le shopping.

La statue de la reine Victoria qui se dressait devant le Parlement irlandais fut enlevée en 1947 et finalement retrouvée dans un petit village au terme d'une quête qui s'acheva seulement en 1983.


Considérée comme la plus belle galerie marchande de la ville, Strand Arcade se situe sous l'hôtel Hilton et joint George Street et Pitt Street. Elle possède un décor un peu plus ostentatoire que le QVB. Soigneusement restaurée, elle faisait partie des élégants édifices victoriens dont la ville tirait sa fierté à la fin du 19ème siècle.

??? Deux rues plus loin se trouve le State Theatre. Cet ancien théâtre de la ville date des années 1920 avec ses dorures et ses décorations ouvragées.


George Street, la première rue d'Australie, courait à l'origine entre des huttes de branchage et de boue. Après la ruée vers l'or, elle vit se multiplier magasins et banques. Le premier gratte-ciel fut achevé en 1913. Elle parcourt aujourd’hui le CBD depuis le port.


Vient ensuite l'AMP Tower Centrepoint à l'angle de Pitt Street. Inaugurée en 1981, cette tour communément appelée Sydney Tower fait 293 mètres de haut et est dotée à son sommet d'une tourelle de plusieurs niveaux, d'un château d'eau et d'une flèche de 30 mètres. Il s'agit de la seconde construction la plus élevée de l'hémisphère Sud. L'architecture n'est pas typique de Sydney, mais la vue de l'observatoire est splendide et porte jusqu'aux Blue Mountains.
La construction a été conçue de telle sorte à résister aux tremblements de terre et aux vents violents grâce au château d'eau d'une capacité de 162 000 litres qui fait office de stabilisateur.
La tourelle peut contenir jusqu'à un millier de personnes. Ses fenêtres extérieures ont un revêtement de poudre d'or. Assemblés à la base de la tour, les neuf étages de la tourelle furent hissés par des vérins hydrauliques.
La colonne ou fût peut résister à des vents extrêmement violents qui statistiquement soufflent tous les 500 ans, et à des séismes importants. A l'intérieur, des escaliers offrent des issues de secours séparées. Chaque année, une course a lieu sur leurs 1504 marches. Les ascenseurs mettent 40 secondes pour atteindre l'étage panoramique. Ils peuvent emmener 2000 personnes à l'heure. Tout autour de la colonne , les 56 câbles pèsent 7 tonnes chacun. Mis bout à bout, ils relieraient Sydney à la Nouvelle-Zélande !

La Sydney Tower, haute de 305 mètres, est la structure la plus élevée du pays. Sa plate-forme d'observation à son sommet, permet d'avoir une vue à couper le souffle sur la ville, la baie, et par temps dégagé, sur les Blue Mountains à 100 km de là !
Appelée aussi Centrepoint, c'est un point de repère efficace pour ne pas se perdre dans la ville. Pour certains Australiens, habitants de Melbourne pour la plupart, ce bâtiment symbolise, entre autres, la superficialité dont fait preuve Sydney avec ses airs de station balnéaire californienne.



La City est parcourue de rues suivant un plan en damier, typique des villes du Nouveau Monde des siècles derniers. Parmi les plus pittoresques, on peut citer Pitt Street avec ses jolies façades Art déco.

Sur la Martin Place s'élève le cénotaphe Art déco qui date de 1929. Le lieu est le pôle des cérémonies de l'Anzac Day. Cette voie ouverte en 1891 est devenue piétonnière dans les années 1970. Au sud de la place s'élève la façade dans le style Renaissance du General Post Office de 1866.
??????  Dobell Memorial Sculpture : toupies argentées carrées empilées (une colonne)

Le Sydney Town Hall est un monument très ornementé offrant un exemple exubérant du style victorien. Situé à l'angle de George Street et de Druitt Street, il a été construit en grès doré en 1874 sur le site d'un ancien cimetière. Il abrite une salle de concert à la décoration très recherchée.
Les escaliers de l'Hôtel de ville sont un des grands lieux de rendez-vous de la ville.
Le vestibule est en fait un élégant salon éclairé par des vitraux et un lustre en cristal. Un grand orgue de plus de 8500 tuyaux trône dans le Centennial Hall.


A côté se dresse la cathédrale St. Andrews, de la même époque, au style plus dépouillé. C'est la plus ancienne cathédrale anglicane d'Australie. Elle s'inspire de la cathédrale gothique d'York. Le mur sud incorpore des pierres de la cathédrale Saint-Paul de Londres, de l'abbaye de Westminster et de la Chambre des lords.


La vie qui anime ses rues pendant la journée tend toutefois à s'assoupir le soir quand ses habitants retournent dans leurs villas de banlieue. Immense métropole aux faubourgs résidentiels très étendus, Sydney ne possède en fait qu'un centre relativement réduit.

Occupant l'emplacement d'un ancien champ de courses beaucoup plus vaste à l'époque, Hyde Park nous invite à faire une pause au milieu de ses massifs fleuris, ses fontaines et de l'Anzac War Memorial. Le gouverneur Macquarie donna au premier parc crée à Sydney le nom du plus célèbre espace vert de Londres.
C'est dans ce parc, en plein cœur de Sydney que fut joué le premier match de cricket d'Australie en 1803. Par beau temps, c'est un lieu très prisé lors du déjeuner. De style Art déco, le mémorial fut érigé dans les années 1930 pour rendre hommage aux victimes australiennes de la Guerre de 14-18.
L'Archibald Fountain en bronze et en granit commémore l'alliance de la France et de l'Australie pendant cette même guerre.

Donnant en face du parc, l'Australian Museum est abrité dans une grande bâtisse en grès dotée d'un escalier en marbre. Fondé en 1827, le premier musée créé en Australie est également le principal musée du continent consacré aux sciences naturelles.

La cathédrale Sainte-Marie se dresse sur le site où le gouverneur Macquarie posa, en 1821, la première pierre de St Mary's Chapel, sur le premier terrain concédé à l’Église catholique. Avant cette date, les gouverneurs britanniques avaient interdits la nomination de prêtres et la célébration de la messe catholique, craignant d'entretenir le nationalisme des Irlandais. Les bagnards de la Première Flotte en comptaient un bon nombre.
La partie initiale de l'église, de style néogothique fut achevé dans les années 1920, mais sans les deux flèches de la façade sud prévues initialement.



Guide en main, on part à l’assaut des quartiers intéressants de la ville, à commencer par le grand Darling Harbour, quartier du port nouvellement restauré, et aujourd’hui très agréable avec une promenade piétonne et une galerie marchande pleine de boutiques de souvenirs.
Le Darling Harbour moderne a été inauguré en 1988, à l'occasion du bicentenaire de la fondation du pays, sur 54 hectares d'une ancienne zone portuaire aux docks et entrepôts délabrés.
Ce "centre commercial / parc thématique" comprend un aquarium, l'Australian National Maritime Museum, ainsi que des hôtels, restaurants, boutiques, salle de conférence, d'exposition et de spectacle et sans oublier des jardins, des attractions pour les enfants, une salle de cinéma et un casino ! C'est un quartier très festif le soir venu. Malgré des premières réactions hostiles, c'est un succès touristique et commerciale, doublée d'un succès en matière de réalisation urbaine.
Ce port a même accueilli certaines épreuves des Jeux Olympiques de 2000.

Le Harbourside Complex avec son toit de verre comporte tout ce qu'il faut pour se restaurer et se divertir.
Les Tidal Cascades (Cascades de la marée) ont une forme qui reflète les courbes du Convention Centre.

De là, on peut longer les marinas autour de Cockle Bay Wharf et King Street Wharf. Ces quais sont toujours très animés.

C'est à Darling Harbour que l'Australie bascula dans l'ère industrielle en 1815 avec l'ouverture du moulin à vapeur. Pourtant ce quartier de docks sombra ensuite dans une profonde décrépitude.

Partie occidentale de la City, vue depuis Darling Harbour

Près de l'Aquarium se trouve le S.S. Steyne, un bac à vapeur restauré datant de 1938 et le Pyrmont Bridge, premier pont basculant électrique du monde qui fut édifié en 1902.
Tout comme lui, la piste du monorail peut s'ouvrir pour laisser le passage aux bateaux de 14 m.

Voilà le premier animal exotique rencontré !
Détail d'une œuvre moderne, les Tidal Cascades
Une autre partie de la skyline toujours depuis le Darling Harbour

Dans une immense baie comme celle de Sydney, les water-taxi sont un moyen de transport rapide

Le Chinatown est une véritable ville chinoise à l'intérieur de Sydney. C'est le plus vieux et le plus important d'Australie. Officiellement, les premiers chinois arrivèrent en 1818, attiré par la ruée vers l'or. Ils sont aujourd'hui 300 000 à Sydney.
Serré à l'origine entre deux rues parallèles, ce quartier s'étend encore plus aujourd'hui. Pendant longtemps, Chinatown était une zone délabrée en bordure des halles de la ville où beaucoup de Chinois tenaient des commerces. De nos jours, sa principale artère, Dixon Street, aux lampadaires traditionnels, est devenue une jolie rue pittoresque, tandis que de nouvelles vagues d'immigrants asiatiques assurent la prospérité de ses restaurants haut de gamme. On trouve ici aussi des herboristeries traditionnelles et des boucheries avec des canards qui sèchent en devanture.
A l'extrémité sud de Darling Harbour, le Jardin chinois est un havre de paix sur un fond de building, loin de l'agitation de la City. Il a été dessiné par des architectes-paysagistes du Guangdong, province chinoise qui a offert à la ville ce parc et avec laquelle l'état de Nouvelle Galles du Sud est jumelé.
Créé en 1984, il est également appelé "jardin de l'Amitié" (Garden of Frindship).





Le Jardin chinois au pied des immeubles












Au centre se trouve le lac de la Clarté, couvert de lotus et de nénuphars et gardé par un monstre de pierre qui protège des mauvais esprits. Il est bordé par le Twin Pavilion avec son décor sculpté montrant des waratahs (symbole floral de la Nouvelle-Galles du Sud) et des abricotiers.

Les chemins sinueux se faufilent au milieu d'autres lacs, cascades et pavillons d'inspiration chinoise.

Les deux dragons émaillés qui ornent le Dragon Wall, à proximité du lac, représentent le Guangdong et la Nouvelle-Galles du Sud. Au centre du mur, le perle soulevée par des vagues symbolise la prospérité.


Un petit habitant du jardin !





Le Quartier des Rocks, un des plus anciens de la ville, est un dédale de rues étroites bordées de bâtiments en grès restaurées.
En 1788, les "convicts" de la première flotte s'établirent sur ces falaises. L'endroit fut ainsi peuplé par des troupes et des bagnards, il était planté de taudis infestés par les rats jusqu’au 20ème siècle ! Tout ceci a bien changé !
Celui qui est de nos jours considéré comme le quartier historique de Sydney,  fut autrefois synonyme de pauvreté. Il a bien failli être rasé à plusieurs reprises : après l'épidémie de peste en 1900, puis à la construction du Harbour Bridge dans les années 1920, et enfin lors de la planification de l'autoroute menant à ce pont à la fin des années 1960.
C'est en 1970 que les Rocks commencèrent à être réhabilités. Longtemps considéré comme le quartier le plus sordide et le plus dangereux du pays et comme un repaire de pickpockets et autres malfrats, il est aujourd'hui un des endroits les mieux entretenus de la ville avec ses galeries d'art, ses boutiques, ses cafés, ses hôtels et ses pubs.
A noter que la rue appelée Suez Canal portait jadis le nom de Sewer's Canal (canal de l’égout).

Sous le pub historique du Hero of Waterloo passe un tunnel qui servait à la contrebande. Le lieu servait à enrôler de force des matelots.

La Garrison Church est ornée des insignes des troupes anglaises stationnées ici jusqu'en 1870. Elle devint la première église militaire de la colonie, ce qui lui valut d'être appelé "église de la Garnison"

La plus ancienne demeure de la ville, le Cadman's Cottage est une caserne désaffectée qui servit d'habitation à John Cadman, un ancien bagnard qui fit fonction de préfet maritime. Elle se dressait autrefois au bord de l'océan, mais le développement de Sydney l'a depuis éloigné de l'eau.
L'épouse de Cadman qui avait été condamnée à 7 ans de bagne pour le vol d'une brosse à cheveux, Elizabeth, serait la première femme à avoir voté en Nouvelle-Galles du Sud.

La Susannah Place est une rangée (terrace) de quatre maisons de brique et de grès bâtie en 1844 et qui resta occupée jusqu'en 1990. Elle échappa miraculeusement aux démolitions qui s’abattirent dans le quartier au fil des décennies. Elle dut ensuite sa sauvegarde à la Builders Labourers' Federation qui s'opposa dans ce quartier à tout projet immobilier risquant de détruire le patrimoine.

Le Museum of Contmporary Art et sa façade des années 1950.

L'Overseas Passenger Terminal est l'endroit où accostent des paquebots de luxe tels que la Queen Elizabeth II.



Quartier des Rocks, berceau de la nation australienne

Vue depuis la colline de l'Observatoire
Parc de l'Observatoire
                                                 




Au sommet de la colline des Rocks fût bâti, en 1857, l'Observatoire de Sydney dans un style baroque a été élevé à l'emplacement d'un moulin à vent. Il abrite les premiers instruments astronomiques apportés en Australie. Après avoir servi de centre de recherche pendant 125 ans, l'observatoire de Sydney est devenu en 1982 un musée d'astronomie. A l'origine, au milieu du 19ème siècle, l'édifice portait à son sommet une balle qui signalait chaque jour l'heure exacte en tombant à 13 h, tandis qu'était tiré un coup de canon du Fort Denison, une tradition qui a été maintenue.
Cet observatoire acquit vers 1880 une réputation internationale en prenant certaines des premières photos du ciel de l'hémisphère Sud. De 1890 à 1962, il dressa la carte de quelque 750 000 étoiles, permettant d'élaborer un atlas de la totalité du ciel nocturne.
De là-haut, on a une vue spectaculaire et différente sur le Sydney Harbour et sur le quartier des Rocks en contrebas.

Le Harbour Bridge, mis en circulation en 1932, est inspiré du pont de Newcastle en Angleterre. La structure métallique, haute de 503 mètres, est surnommée le "cintre" par les habitants. Elle supporte 15 000 véhicules à l'heure aux heures de pointe. Ceux-ci se répartissent sur 8 voies, mais l'ouvrage d'art compte aussi une voie de chemin de fer, une piste cyclable et une voie piétonne !
Ce pont occupe une place particulière dans le cœur des habitants. Il fut construit durant 8 années par 1600 ouvriers dont 16 y perdirent la vie. C’est un véritable exploit technique pour l’époque, et fut totalement remboursé qu’en 1988 !!! Il permit de gagner un temps considérable pour se rendre au centre ville. Pour l'anecdote, il faut 30 000 litres de peinture pour repeindre entièrement le pont !
Il fut surnommé le "poumon d'acier" à sa construction car, en pleine dépression, il fournit du travail à énormément d'ouvriers.
Avant sa construction, il fallait soit emprunter des bacs, soit faire 20 km de route et franchir 5 ponts pour aller du centre-ville, au sud du port, jusqu'aux quartiers résidentiels du nord.

L'arche supporte le tablier et, à chacune de ses extrémités, des charnières transmettent le poids du pont aux fondations. Ces charnières absorbent les mouvements dus au vent ou aux variations de température.

Harbour Bridge & le Luna Park au bord de l'eau

Ces 15 dernières années, à North Sydney de l'autre côté du Harbour Bridge, de nombreux gratte-ciel sont sortis de terre.



Pendant deux siècles, Sydney fut un grand port de commerce, l'un des plus important du pays. Il reste des vestiges de cette période faste, comme des entrepôts de brique, des jetées... même si aujourd'hui le Harbour est entièrement tourné vers les transports et les loisirs.


Le port désigne l'étendue d'eau s'étirant depuis la North Head et la South Head (les deux pointes fermant la baie) jusqu'à l'embouchure de la rivière Parramatta à l'ouest.
Le Sydney Harbour est l'image la plus célèbre de la ville à travers le monde. Prendre un ferry en direction de Manly est une belle façon de contempler le port dans son intégralité.

La baie de Sydney occupe une vallée fluviale engloutie. La topologie complexe de ses anses et de ses caps ne permet pas de se repérer facilement, même si l'on connaît bien Sydney. Depuis la toute première colonie qui dépendait pour sa survie de l'approvisionnement envoyé par la Grande-Bretagne, un lien étroit unit la ville à l'océan. Sydney tira un grand profit de ses activités maritimes ; des témoignages de ses périodes de prospérité et de récession restent toujours visibles en bord de mer.

Faire de la voile dans le port de Sydney n'est pas réservé à une élite huppée. Parmi les centaines de milliers de bateaux de plaisance enregistrés, certains peuvent se louer, d'autres embarquent des passagers.

La City et plus particulièrement sa pointe nord, près de Circular Quay, montre l'image la plus européenne d'Australie, avec ses immeubles anciens et ses rues bordées de platanes. Ici beaucoup de styles architecturaux se mêlent : le georgien (élégant et sobre), le victorien (baroque), le Federation (style typiquement australien entre 1890 et 1920), l'Art nouveau, l'Art Déco, le style des années 1960, puis 1990 et enfin le très moderne (tours de verre écologiques).
Différents matériaux cohabitent : grès ("brown-stone"), brique, béton, balcons en fer forgé, plastiques, aluminium).


Le Circular Quay, point de départ des ferries pour les quartiers aux 4 coins de la Baie, c’est le "lieu de naissance de l’Australie", où ont débarqué soldats, forçats et fonctionnaires pour fonder la colonie anglaise de Nouvelle Galles du Sud. Ce quai donne sur la Sydney Cove, lieu de rassemblement lors des grandes fêtes, d’où on a une vue splendide sur l’Opéra et le Harbour Bridge,
Ce quai est le point d'arrivée de milliers de Sydneysiders qui viennent travailler chaque jour en ville. C'est aussi le point de passage de gens de toutes les couches sociales et venant de milieux différents.
Les célèbres navettes vertes et jaunes font des aller-retours continuellement depuis des dizaines d'embarcadères dans toute la baie.

Sur la "Promenade des Écrivains" (Writers' Walk), des plaques commémoratives encastrés à intervalles réguliers dans le dallage au sol rendent hommage aux grands hommes de lettres australiens et à quelques personnalités littéraires étrangères qui séjournèrent à Sydney.

Le Circular Quay, qui portait à l'origine le nom plus précis de Semi-Circular Quay, fut la dernière réalisation des bagnards. Ils comblèrent les bancs de boue du Tank Stream pour donner sa forme au quai et bâtirent la digue en grès. La rivière Tank Stream coule désormais sous terre sous le centre-ville.


Le centre-ville de Sydney s'est développé sans plan directeur et des gratte-ciel se dressent au milieu d'édifices victoriens. Selon les estimations, le terrain gagné sur la mer depuis le milieu du 19ème siècle a fait disparaître plus de 70 km de plage et de laisse dans la baie de Sydney. Il ne subsiste que 8 des 13 îles existant en 1788, quand arriva la Première Flotte, ce qui donne une indication de l'ampleur de ce bouleversement géographique. De l'avis général, l'avenir architectural de la ville repose sur une relation encore plus intime avec son port, son plus grand atout naturel. Les aménagements entrepris depuis les années 1980 près de Circular Quay ont ouvert le front de mer à un usage public.
On constate cette avancée de Sydney dans sa baie !

Sur la partie central du quai se tient la Customs House bâtit sur un site qu'occupait déjà une douane. Datant de 1885, ce monument en grès d'inspiration classique évoque l'époque révolue où les navires de commerce déchargeaient leurs marchandises à Circular Quay. L'édifice, remarquable par les hautes colonnes en granit du porche et ses armoiries sculptées, se dresse près de l'embouchure du Tank Stream qui alimentait en eau potable la jeune colonie. Le cadran d'horloge orné de tridents et de dauphins fut ajouté une dizaine d'années plus tard. Restauré en 2005, l'ancienne Customs House abrite aujourd'hui, entre autres, la bibliothèque municipale.

En se dirigeant vers la ville, on atteint la Macquarie Place et son petit parc crée par le gouverneur Macquarie en 1810 sur le site de l'ancien potager de la première Government House. L'obélisque en grès érigé quelques années plus tard marquait le point de départ de toutes les routes de la colonie. Les lampes à gaz rappellent que le premier lampadaire fut allumé ici en 1826. Sur la place subsistent aussi les vestiges d'un canon et de l'ancre de proue du Sirius, le vaisseau amiral de la Première Flotte.



L'Opéra ouvre ses voiles sur la Baie


























L'opéra dont le dessin rappelle des voiles gonflées par le vent est l’œuvre d'un architecte danois. Sa construction débuta en 1959 et il fut inauguré en 1973 par la reine Elizabeth II. Le bâtiment coûta 10 fois plus que son prix initial (soit 42 millions d'euros au final) et prit 10 ans de retard sur le délai prévu au départ.
Il fut pas mal décrié à l'époque, mais c'est aujourd'hui l'emblème de Sydney, et même un des symboles de l'Australie toute entière !
Avec ses lignes pures et sa coque caractéristique, il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2007.

Ce que l'on sait moins sur cet emblème de Sydney, c'est que l'architecte, lors de sa conception, avait plutôt pensé à des quartiers d'orange, mais les juges en décision du projet y ont interprété une symbolique maritime, ce qui était idéal pour une ville tournée vers l'océan comme Sydney.

Les toits de l'édifice brillent la journée et semblent luire la nuit.

Lorsqu'on s'éloigne du front de mer, les immeubles de verre et de béton et les rues encombrées rappellent la plupart des grandes métropoles mondiales. Les grues et les chantiers sont les signes d'une ville en constante évolution.


Le quartier des Botanic Gardens et The Domain est proche du centre-ville, mais paraît bien éloigné de son agitation. Il conserve d'importants souvenirs de l'époque coloniale : l'emplacement de la première ferme créée sur le continent et Macquarie Street. L'hôpital, l'église et l'Hôtel de la Monnaie, situés sur l'avenue font partie des plus vieux édifices d'Australie. Macquarie Street n'a d'ailleurs rien perdu de son rôle politique puisqu'elle abrite le siège du gouvernement de l’État de Nouvelle-Galles du Sud.


Cette rue Macquarie qui rejoint Hyde Park, conserve le peu de bâtiments qui subsistent de l’époque coloniale. On a du mal à se rendre compte qu’à la fin du 19ème siècle, il s’agissait de la rue la plus lugubre de la ville. Sur le côté occidental, les gratte-ciels ont petit à petit remplacé les constructions coloniales.


State Library of New South Wales


Les bâtiments publics de style géorgien sont légions ici : la New South Wales Parliament House, le Sydney Hospital ou bien l'ancien centre de détention de forçats des Hyde Park Barracks datant de 1819. A l'origine, ces casernes de trois étages de style grec servaient de logements aux 800 forçats qui en sortaient chaque matin, sous bonne garde et fers aux pieds, pour aller travailler sur des chantiers publics ou pour un colon libre. Après l'arrêt du transfert de bagnards vers la Nouvelle Galles du Sud, en 1848, les casernes furent aménagées en bureau d'immigration, puis en tribunal.



On passe aussi devant une superbe bibliothèque de 1907, la State Library of New South Wales, qui abrite une grande collection de livres, de manuscrits et de cartes anciennes. Les deux bâtiments sont reliés par une passerelle vitrée. Le plus ancien, la majestueuse Mitchell Library en grès, fait face aux Royal Botanic Gardens.
Dans le vestibule, sous une voûte soutenue par de puissantes colonnes, le pavement du sol de l'entrée est décoré d'une mosaïque de marbre figurant la carte des eaux australiennes telle qu'elle fut dessinée par le capitaine Abel Tasman au 17ème siècle grâce à ses deux voyages d'exploration. La carte originelle fait partie de la collection de la bibliothèque.


La partie centrale du parlement de Nouvelle-Galles du Sud occupe une aile de l'ancien Sydney Hospital construit au début du 19ème siècle. On y observe une façade en tôle ondulée et fonte. Les lampadaires à l'entrée sont des reproductions des lampes à gaz du 19ème siècle.


Le Mint fut d'abord en 1814 l'aile sud du Rum Hospital, puis devint le Royal Mint (ou Hôtel royal de la Monnaie) après le bouleversement de l'économie de l'Australie coloniale à cause de la découverte de mines d'or dans la région. C'est ici qu'était transformé le métal précieux en lingots et qu'étaient frappées les pièces d'or de 1854 à 1927. Aujourd'hui, c'est un musée consacré à l'or.
Comme le Parliament House, il présente en façade un double étage de galeries. Le bâtiment a retrouvé, après restauration, ses bardeaux de casuarina (arbre d'Australie) sur le toit.

???? De style néoclassique avec ses galeries à arcades et ses balustrades sculptées, le Sydney Hospital est un ensemble imposant de bâtiments victoriens en grès. Il occupe l'emplacement de la partie centrale du premier hôpital de Sydney édifié grâce à la main d’œuvre fournie par les bagnards. Il fut surnommé le Rum Hospital parce que ses constructions reçurent en paiement le droit d'importer du rhum destiné à la revente. Les ailes nord et sud, qui datent de la construction, abritent respectivement le Parliament House et le Sydney Mint.
Le grès de Pyrmont de l'escalier central a donné le ton et la couleur de tous les bâtiments rénovés.


The Mint, bâtiment à l'architecture coloniale


Ancienne prison des Hyde Park Barracks














St James Church fut édifiée en 1819 avec des briques fabriquées par des forçats. A l'origine, ce monument géorgien devait servir de tribunal, mais son architecte dut le transformer en église après l'abandon d'un projet de cathédrale dans George Street. Le sanctuaire est simple mis élégant avec sa flèche en cuivre. Il s'agit du plus ancien de Sydney.


Le Woolloomooloo Finger Wharf accueillait les passagers avant l'essor de l'avion.



Avant d'atteindre les Jardins Botaniques, la route longe The Domain, espace vert réservé à l'origine à l'usage privé du gouverneur Phillip. Ses immenses pelouses font aujourd'hui le bonheur des habitants en quête de calme et de verdure.


Les Royal Botanic Gardens sont la plus ancienne institution scientifique du pays.
A l'origine simple réseau de sentiers à travers les broussailles, les jardins abritent encore des arbres qui furent plantés par les premiers colons européens d'Australie. Ici ont été collectées, cultivées, étudiées et préservées des espèces originaires du pays pendant plus de deux siècles.


Sur un site privilégié autour de l'anse de Farm Cove, ces magnifiques Royal Botanic Gardens sont d'une diversité étonnante : arbres par milliers, bosquets de bambou, jardin de cactus, sentier de forêt pluviale, palmeraie (une des plus belles collections du monde), jardin d'herbes et d'espèces rares et menacées.
Ils recensent aussi nombre important d’arbres et des fleurs endémiques (palmeraie, serre aux fougères, herbier…).

La palmeraie fut créée en 1862, elle renferme aujourd'hui près de 180 variétés.
Le jardin d'herbes rassemble des herbes de toute la planète utilisées en cuisine et en médecine. Il abrite aussi une fontaine sensorielle et un cadran solaire inspiré de la sphère céleste.

Deux serres reconstituent des écosystèmes tropicaux : la Pyramide de verre regroupe des plantes australiennes.

Des "flying foxes" (renards volants) qu’on prend aux premiers abords pour des chauves souris (ils dorment pendus la tête en bas) ont envahi les cimes des arbres et sont responsables de dégâts considérables dans la palmeraie. On peut voir et entendre des perroquets. Il est bon de voir libres tous les animaux dans leur habitat naturel (pas de cages).

Au cœur de ce site, la première ferme de la colonie ornée désormais de fontaines, de monuments et de statues.

Les flying foxes nous surveillent










 Royal     Botanic Gardens


 






Au beau milieu du parc ne subsiste qu'un petit pan du mur de 290 m de long du Macquarie Wall. Celui-ci fut entrepris  en 1810 pour séparer le domaine des forçats des habitants "respectables" de la ville.



Au nord des Jardins botaniques, on rejoint Mrs. Macquarie's Point, un promontoire rocheux ombragé de figuiers. Il a été baptisé du nom de l'épouse du gouverneur Macquarie, Elizabeth (encore une !), lorsque les jardins furent crées. Elle avait, dit-on, l'habitude de venir s'asseoir là pour regarder le port et attendre les bateaux d'Angleterre.


La baie de Farm Cove sert de lieu de mouillage aux navires de guerre étrangers en face des Botanic Gardens. On trouve en sa bordure le Monument choragique de 1870, sculpté dans du grès. Il s'agit d'une réplique du monument athénien de Lysicratès.
De l'autre côté de Farm Cove, on a une superbe vue sur l'opéra que l'on peut rejoindre par un sentier longeant le front de mer. On passe à côté de la Government House, demeure massive à deux étages, construite en 1843 dans le style gothic revival, pour le gouverneur de l’État de Nouvelles Galles du Sud.






Au pied de la Sydney Tower

Belle vue sur la grande Baie & le Royal Botanic Garden



















En fin de journée, rien de tel que d'admirer de haut tous ces endroits parcourus à pied, au sommet de la Sydney Tower, on décide d'y attendre le coucher du soleil. La ville s'éclaire de mille et unes lumières au fur et à mesure que la nuit tombe!

Un soir de semaine, les bureaux s'illuminent
Élancés comme des flèches vers le ciel !
Le monorail aérien serpente entre les buildings
Derniers rayons de soleil sur Hyde Park






































D'autres lieux intéressants au fil de notre visite :

St Mary's Cathedral entourée de jacarandas aux fleurs violettes


Le sublime orgue de l'Hôtel de Ville



Wooloomooloo Bay


St Andrew's Cathedral


















Sandringham Gardens - Hyde Park

Fontaine d'Archibald de Hyde Park






A quelques centaines de mètres au sud du CBD, notre quartier où se situe l’auberge de jeunesse et beaucoup d’autres d’ailleurs est moins classe, les restos et snacks sont moins chers, Chinatown n’est pas loin.

Entrée de Chinatown
General Post Office à la tombée de la nuit



















Anecdotes en vrac :
-    Avant de s’appeler Sydney, la ville eut le nom de Port Jackson,




-    Sydney est la première grande métropole mondiale à fêter la nouvelle année, ainsi elle organise tous les réveillons à minuit un somptueux feu d’artifice, celui de l’an 2000 fut paraît-il extraordinaire !
 -    Un trajet en train « aéroport de Sydney – centre ville » coûte 15 $ (durée de 15 minutes à peine), alors que si on prend le train une station plus loin (à quelques km), on ne paie plus que 3 $ environ !!! Une bonne manière d'éviter ce piège à touristes !!!

-    Des scènes en milieu urbain ont été tournés dans la ville dans le film "Matrix".
- le développement architectural de Sydney a essuyé quelques ratés, comme par exemple, les tours jumelles Governor Macquarie - Governor Phillip, deux des plus hautes de la City, inélégantes avec une impression de pointe inachevée. On peut citer aussi l'autoroute de Circular Quay qui dénature cet endroit avec une autre bizarrerie toute proche surnommée le "toaster" par les habitants, cette rangée d'immeubles cubiques empêche une continuité visuelle harmonieuse avec l'opéra, un peu plus loin.
- on se rendra compte plus tard que l'architecture moderne de Sydney n'a pas le même charme que celle de Melbourne,
- Sydney a une superficie 7 fois plus grande que celle de Paris, mais est deux fois moins peuplée. La ville englobe plus de 400 faubourgs (le plus éloigné est à 100 km de la City) !

Le monorail traversant le port a lui aussi été décrié, mais personnellement, on ne craint pas !

- les quartiers les plus huppés se trouvent au bord de l'océan et les revenus les plus modestes sont obligés de vivre loin de la mer et de se rendre tant bien que mal sur les plages publiques sur-fréquentées.




Les moins :
-    on a du mal avec l’accent australien, ils n’articulent pas et abrègent pas mal ! On espère qu’on s’habituera !
-    ne pas faire confiance aux chauffeurs de shuttle qui emmènent à l’aéroport depuis les auberges de Sydney ! On a bien failli rater un vol à cause d’eux !