16 nov. 2011

Sydney, le retour !!!


Challis Avenue dans Potts Point

Quelques heures devant nous nous permettent de visiter les quartiers résidentiels de Potts Point, Paddington et Darlinghurst. Ces inner suburbs, comme on dit ici, sont les coins chics et anciens en périphérie de la City et de l'océan. Toutefois, ces faubourgs sont encore souvent associés à la pègre qui y avait élu domicile dans les années 1920. Kings Cross reste d'ailleurs proche du quartier chaud de Sydney et jouit d'une atmosphère animée grâce à ses nombreux cafés.
Armés de notre livre touristique qui nous propose un tour de Potts Point, notre entrée se fait par la belle Victoria Street, bordée d’arbres cachant derrière leur feuillage de larges et somptueux balcons de maisons de l’époque victorienne… Tout ceci donne un petit air britannique à ce coin charmant. Ici pas de foule, le CBD paraît loin, même si une dizaine de minutes à pied suffit pour le rejoindre. 


El Alamein Fountain














Les demeures de ce vieux faubourg offrent un bon exemple du désir d'harmonie qui conduisaient les architectes à respecter le paysage urbain au 19ème siècle. Les formes monumentales, ainsi que les détails des frises, des corniches et des parapets en stuc, et même les tympans aux motifs en arête de poisson, respectaient un cahier des charges qui alla jusqu'à prévoir en 1831 que toutes les maisons devaient coûter au moins mille livres. L'ombre des porches des maisons, qui prolonge celle des arbres de la rue, contribue à faire d'une promenade dans Potts Point un moment de détente dans Sydney.


Quelques sydneysiders (c’est bizarre, mais les habitants de Sydney s’appellent ainsi !) sortent de chez eux avec leur parapluie… Ce matin, même météo qu’hier, une bruine tombe de ce ciel gris qui fait disparaître les plus hauts gratte-ciels du CBD … je repense à ce qu'on peut lire dans les guides à propos du temps à Sydney : 300 jours de soleil par an, comme si c’est ici qu’il fait le plus beau sur ce continent ! C’est la deuxième fois qu’on passe dans cette ville, et c’est toujours pas le grand ciel bleu, même nos derniers jours dans un mois, seront nuageux et pluvieux, mais on ne le sait pas encore ! Alors les guides et leurs légendes… on se méfie quand même ! ^^

Maisons mitoyennes typiques sur Victoria Street


Quartier de Paddington

"Dieu est mon droit" : devise de la monarchie britannique depuis le 15ème siècle

Façades décrépies sur Five Ways (5 chemins)












































On jette un coup d’œil en bas des McElhone Stairs. Ces escaliers ont remplacé l'échelle de bois qui reliait Woolloomooloo Hill ou Kings Cross au domaine inférieur.

Édifiée dans les années 960, El Alamein Fountain est une fontaine en forme de fleur de pissenlit, située au cœur du quartier de Kings Cross. Elle commémore le rôle de l'armée australienne pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le siège de Tobrouk en Lybie et à la bataille d'El Alamein en Égypte.

Ensuite on passe à Paddington qui conserve des rues étroites avec ses maisons historiques, posées par rangées entières. Toujours ces arbres centenaires, c’est une promenade agréable ! Ça donne envie d’habiter une de ces charmantes maisons anciennes.



Et dire que ces vieux quartiers ont été sauvés d’une démolition par des promoteurs peu scrupuleux au cours du 20ème siècle qui voulaient ériger des dizaines de ces tours affreuses !




Les collines de Paddington nous offrent quelques vues plongeantes sur le Harbour. On trouve ici quantité de restaurants, galeries d'art, boutiques de design et de mode. Mais les célébrités du coin sont les terrace houses victoriennes à un ou deux étages avec leurs magnifiques vérandas et balcons en fer forgé, surnommés "dentelles de Paddington". Ces logements sont parfois très étroits.
Ces terrace houses furent bâties par la bourgeoisie au 19ème siècle, puis abandonnées pour des villas plus luxueuses en bord d'océan ou pour des quartiers plus aérés. Menacées par la démolition lors de la Grande Dépression des années 1930, elles furent finalement peu à peu réhabilitées après la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui, elles valent une fortune et attirent artistes, stars, banquiers, etc... Paddington est un des quartiers les plus recherchés de Sydney.

L'essor de Paddington commença dans les années 1840 après qu'on décida de construire les Victoria Barracks. Il s'agissait alors "d'un endroit à l'aspect des plus sauvages... dunes de sables ponctuées de taches de broussailles, creux et bosses en abondance". Cependant, le terrain trouva rapidement des acquéreurs, qui élevèrent ces fameuses terrace houses.
Les façades sont ornées de balcons ouvragés mêlant les styles victorien et néoclassique.

Five Ways est un croisement de cinq rues comme son nom l'indique. Ce pôle commercial se développa dès la fin du 19ème siècle. Ce carrefour était situé sur la ligne de tramway qui assurait la liaison entre la ville et Bondi Beach. Aux cinq angles se dressent toujours les boutiques de l'époque, qui ont gardé beaucoup de cachet.

Bon nombre de rues de ce quartier concentre galeries d'art, bars et restaurants.
Sur Duxford Street, l'uniformité des terrace houses aux teintes claires répondait à la conception victorienne d'un urbanisme harmonieux.
Les "maisons en pain d'épice" de Broughton Street et Union Street ont un décor tellement fantaisiste (pignons à forte pente avec bordures ajourées) que leur style a pris le nom de "gothique pittoresque".

Warwick, demeure bâtie vers 1860 au bout d'un rang d'humbles maisons, est d'un style parfois qualifié avec poésie "d'arthurien". Tourelles et créneaux ornent jusqu'au garage situé à l'arrière de la maison.
Windsor Street abrite des maisons, dont certaines font seulement 4,5 m de largeur.
L'une des plus anciennes rues du quartier, Paddington Street donne l'impression d'être dans un bois avec l'épais feuillage des platanes qui font de l'ombre à certaines des plus belles demeures victoriennes du faubourg. Entre 1860 et 1890, 3800 maisons ont été construites. Destinées à la location, elles arboraient les "dentelles" en fer forgé, les pilastres et les frises, volutes et corniches ouvragées en vogue à l'époque.
La London Tavern, ouverte en 1875, est le plus ancien pub de banlieue. Comme beaucoup de commerce du quartier, elle est située à l'extrémité d'une rangée de terrace houses.


On traverse aussi le très chic quartier d'Elizabeth Bay, à la mode dans les années 1920. Il est aujourd'hui plébiscité par les écrivains, journalistes et artistes en tout genre. On découvre ici de beaux immeubles Art Déco et de jolie vues sur la baie du même nom.
Le premier propriétaire du terrain aménagea ici un paradis de botaniste agrémenté d'étangs, de grottes ornementales et de sentiers sinueux qui conduisent à l'océan.

Elizabeth Bay House est une maison bourgeoise néo-classique datant de 1832. De style Greek Revival, elle est dotée d'un bel escalier.




Paysage urbain typique : enseignes sur Pitt Street


Enfin, on retourne en direction de Darlinghurst et du centre par Oxford Street, en passant devant d’anciens bâtiments tels le Paddington Town Hall ou encore l’ancienne poste.

L'Hôtel de Ville est construit dans un style inspiré par la Renaissance.












Le Paddington Village possède aujourd'hui une population jeune et aisée. A l'origine, c'était une banlieue ouvrière, principalement habitée par les charpentiers, les carriers et les maçons qui encadraient les équipes de bagnards condamnés à construire, dans les années 1840, les Victoria Barracks. Ces artisans et leurs familles occupaient des rues étroites bordées de maisons spartiates bâties, comme la caserne ou les hôtels et les magasins du quartier, en pierre extraite sur place. Quelques-unes de ces demeures subsistent.

??? Juniper Hall est un superbe exemple d'architecture géorgienne qui fit construire par un forçat libéré devenu distillateur de gin. Le nom du lieu est dû au fait que le genièvre (juniper en anglais) est le principal ingrédient servant à la fabrication de la liqueur qui avait fait sa fortune.
Ayant échappé à un programme de démolition dans les années 1980, c'est la demeure la plus ancienne de Paddington. Elle est aussi probablement la plus vaste du faubourg. Il fallait de la place pour le propriétaire qui a eu 28 enfants au total.

Darlinghurst Road est considérée comme la rue la plus "bohémienne" du pays.

Lors de la guerre du Vietnam, certains G.I en permission préféraient Sydney aux sordides Saïgon et Bangkok comme arrière-base. Ils la considéraient comme plus américaine. Sydney commença alors à rassembler bars, night-clubs et sex-shops dans ce quartier de Darlinghurst, dit chaud ! Il est encore aujourd'hui le coin le plus "décalé" de la ville.





L'Old Gaol Darlinghurst était l'ancienne prison de Woolloomooloo. Sa construction, entreprise en 1822, prit pas moins de 20 ans. Entourés par des murs de près de 7 m d'épaisseur en pierre extraite et taillée sur place, les quartiers de détention rayonnent autour d'une rotonde centrale. Il y eu 67 exécutions capitales et son bourreau le plus célèbre était surnommé "l’Étrangleur".










On se dépêche de retourner prendre nos affaires car un avion pour Auckland nous attend ! Hâte de découvrir notre prochaine destination. En effet, la Nouvelle-Zélande est un pays qui m’a toujours attiré !




Quantas, la compagnie aérienne aux couleurs australiennes

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